Roland Petit et Yves Saint Laurent
Les secrets de l’exposition « Danser l’image ! »
La première collaboration entre Roland Petit et Yves Saint Laurent eut lieu lors de la création du ballet « Notre-Dame de Paris » en 1965 à l’Opéra national de Paris. Le couturier propose, pour habiller le peuple, des costumes colorés en clin d’œil aux vitraux de la cathédrale. Pour le rôle des soldats les pourpoints aux formes géométriques évoquent la fameuse robe Mondrian, pièce phare de la collection printemps-été 1965. Roland Petit reprendra ce ballet en 1973 au Ballet national de Marseille.
Yves Saint Laurent habille Quasimodo comme le peuple tout en restant dans les tons neutres (veste marron ). C’est la première fois qu’il est représenté sur scène sans sa fameuse bosse. C’est le geste chorégraphique du danseur qui donnera l’illusion de cette infirmité.
« Lorsque nous avons travaillé, Roland Petit et moi, sur Notre-Dame de Paris, nous n’imaginions pas que trente ans plus tard ce ballet serait encore à l’affiche de l’Opéra de Paris. Dès sa création, ce fut un succès, aujourd’hui c’est un classique. Classique de la modernité, de l’invention, de l’imagination. J’ai voulu que les costumes soient colorés comme les vitraux d’une cathédrale et j’ai emprunté à Mondrian le costume de Phoebus. J’ai essayé d’accompagner la jeunesse intemporelle de la chorégraphie. Celle des variations d’Esmeralda, des pas de deux et des pas de trois. Les juges du tribunal, les mouvements louches de la cour des Miracles, le trouble de Frollo et la tendresse si émouvante de Quasimodo m’ont inspiré, comme une fresque du Moyen Âge. »
Yves Saint Laurent, septembre 1996 – © Musée Yves Saint Laurent
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